Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Les Sept Héros 31d4a
Il y a longtemps, l’humanité fut mise en péril par des hordes de monstres risquant même l’extinction. Ces monstres sont apparus depuis plusieurs dimensions. De courageux héros, surnommés les Sept Héros, parviennent à sauver l’humanité. Chose toutefois étrange, ils ont tous disparu dans la foulée. C’est ainsi que les années, ou plutôt les siècles ent et que ces Héros deviennent légendes puis mythes. Ils sont même presque oubliés. Mais rien n’est éternel, à commencer par la paix. De nouveaux, des monstres sévissent dans la région de Varennes mais aussi dans d’autres contrées. Alors que le monde sombre une nouvelle fois dans le chaos, la légende des Sept Héros refait surface. Une nouvelle histoire débute et elle s'étendra sur plusieurs générations.
Nous voilà désormais auprès de l’empereur Léon accompagné de son fils Gérard qui rossent des monstres dans la grotte scellée. Le duo arrive à Avalon et est accueilli par Victor, le fils aîné de Léon et le frère de Gérard. Alors que Léon se prépare sur son trône, il est approché par une voyante. Gérard sort de la pièce et visite la ville jusqu’à ce qu’il s’approche de son père dans la salle du trône. L’empereur leur fait un point sur les dires de la voyante et demande à Victor de s’occuper d’Avalon pendant que lui et Gérard partent pour éliminer d’autres monstres. Une fois de plus, Léon prend Gérard à ses côtés pour s’occuper de ces nouveaux monstres. Après cette nouvelle expédition, c’est une situation terrible qui les attend à Avalon…
Mûrir au combat 6l2121
Le gameplay est en soit quelque peu original, et sort des sentiers battus en termes de RPG. Le système de compétences de Romancing Saga 2 a été le premier de la série à utiliser un système d’inspiration. L’utilisation d’une arme vous donne la possibilité d’acquérir une nouvelle compétence au combat (une ampoule apparaît devant la compétence permettant une inspiration). De plus, il n’y a pas de niveau de personnage, l'expérience gagnée augmente le niveau de l’arme (ou sort) utilisée en combat et ce niveau permet d’accéder à plus de compétences. De même, les points de vie augmentent de cette manière par exemple. Les personnages ne peuvent garder que huit compétences au maximum. Il faudra alors faire des choix. Pas d’inquiétude, les compétences oubliées pourront être réapprises au château.
En combat, il conviendra de déterminer la faiblesse de chaque monstre. Plusieurs cases apparaissent sous leur barre de vie avec des points d'interrogation. Si une arme ou un sort fait partie de ses faiblesses, un pictogramme apparaît à la place du point d’interrogation. Un ennemi peut être faible à l’épée, mais résistant à l’arc par exemple. Un système bien connu et utilisé dans plusieurs productions plus récentes telles que les deux Octopath Traveler. Exploiter les faiblesses, outre maximiser les dégâts, permet de remplir une jauge offrant la possibilité d’exécuter une attaque en Duo très puissante (cette fonctionnalité évolue d’ailleurs au fil de l’aventure). Enfin, des compétences défensives peuvent aussi être apprises en combat, toujours avec un système d’inspiration, et ce, en subissant une attaque, permettant de se prémunir de certaines attaques.
Une histoire au fil des générations 4y3k5s
La particularité de cet opus est de proposer une expérience sur plusieurs générations. Afin de ne pas spoil l’histoire, nous allons occulter le premier age intergénérationnel. Le reste du temps, au fil de votre progression, et en l’occurrence liée à l'expansion de votre territoire (car chaque bout d’histoire conclu agrandit votre influence et donc les limites de votre royaume), une ellipse se déclenche. Vous vous retrouvez donc plusieurs dizaines d’années plus loin et devez choisir un successeur pour monter sur le trône. Le choix vous appartient de choisir le personnage souhaité et donc changer de classe pour le personnage principal. Pas de crainte, les compétences sont transmises de génération en génération et il en va de même pour les PNJ vous accompagnant (ayant chacun leur classe).
Malgré tout, il faudra reconstituer votre équipe à chaque génération (ceci dit, ça peut aussi être fait à tout moment), ce qui peut être l’occasion de la modifier afin de changer de stratégie ou d’approche en combat. D’ailleurs, vos quêtes vous amèneront à recruter d’autres personnes et élargir les classes disponibles à la taverne. N’oubliez pas que toutes les compétences ayant été apprises peuvent être enseignées au centre d’entraînement du château (sous réserve que le personnage ait le niveau d’arme requis). Ce qui peut s’avérer utile lorsque vous constituez une nouvelle équipe. Enfin, sachez que plusieurs projets pourront être menés à bien pour améliorer les services de votre château comme une forge, une école de magie… Cela permet de développer votre arsenal. Même après avoir construit ces bâtiments, il est possible de les améliorer. Une feature plutôt appréciable.
Une belle refonte ? 592e4q
Si nous devons aborder la technique du titre, il va sans dire que la modélisation 3D fait honneur au titre par rapport à sa version 2D. Les environnements, bien que simplistes pour les endroits clos, arrivent à nous offrir des panoramas plutôt appréciables dans les endroits en extérieur. Point essentiel, aucun monde ouvert ici, vous sélectionnez un lieu sur la carte afin d'aller le visiter. C’est un peu rustique comme structure, mais en soit, ce n’est pas gênant si l’on arrive à garder en tête un jeu old school. D’ailleurs, pas de combat aléatoire, les ennemis sont présents devant vos yeux. Ce dernier point permet d'évoquer aussi l’attaque en embuscade si vous frappez un ennemi par-derrière avant de déclencher un combat. Pour résumer, le jeu n’est pas moche en soit, mais reste surtout plutôt simpliste, et même le chara-design (hormis Léon et Gérard) peuvent apparaître comme assez basiques au final.
Enfin, et cela reste un point essentiel à tout RPG, le scénario. Alors oui, le pitch est très intéressant et globalement, l’histoire est plaisante, mais c’est surtout sur l’écriture générale que le titre peut un peu avoir du mal à nous accrocher. En effet, tout n’est que succession de quêtes pour délivrer chaque région, faisant presque oublier par moment le fils conducteur. L'histoire manque alors parfois de profondeur. De la même manière, après quelques générations, il n’y a pas vraiment de lien qui s’installe d’un empereur à l’autre et c’est parfois déconcertant. L’expérience au final pourrait presque faire penser à ZombiU avec un côté impersonnel à la longue. Et si on appuie sur l'impersonnel, que dire des PNj qui ont une petite existence (et plutôt intéressante) en début de partie et devient rapidement aussi transparent que le verre.
